Si tout le monde connaît Lou Reed pour son magnifique morceau « Sunday Morning » ou pour les œuvres psychédéliques du Velvet Underground, il existe un album de sa carrière solo qui a fait couler énormément d’encre et qui ne peut laisser personne indifférent.
Issu du groupe the Velvet Underground, au côté d’artistes d’avant garde comme John Cale, et chaperonné par le légendaire et insaisissable Andy Warhol, Lou Reed quitte la formation en 1971, après cinq albums dont « The Velvet Underground and Nico » en 1967 et « The Velvet Underground » en 1969.
Il se lance ensuite dans une carrière solo qui fera la renommée de l’artiste avec de nombreux titres frôlant ou atteignant les premières positions du Billboard chart.
Metal Machine Music (MMM) est le cinquième album de la carrière solo de Lou Reed. Sorti sur le label RCA, c’est un véritable Ovni dans l’ensemble de la carrière musicale de l’artiste, en rupture totale avec ces œuvres précédentes. L’album se compose de quatre morceaux, ou plutôt de quatre plages de guitares distordues de manière totalement erratique.
C’est un amassement bruitiste de sons délayées et saturées.
Le patron de RCA a des sueurs froides quand il doit contractuellement faire paraître cette bombe à retardement. Face à la critique et à l’hilarité, à la fois prévisible, et suscité par cet album ovniesque, la maison de disques, devant le nombre de demande de remboursement, n’a pas d’autres choix que de retirer l’album de la vente, seulement trois semaines après sa sortie.
D’après la légende, c’est l’album le plus retourné en magasin de toute l’histoire de la musique.
Est ce une provocation totalement calculée ? Un foutage de gueule des fans ?
Lou Reed déclara qu’il aimait cet album, qu’en aucun cas il ne s’agissait d’un canular.
Et si cet album n’était pas le meilleur album de la carrière de Lou Reed de par son côté provocateur et de par le dégout qu’il a suscité auprès d’une maison de disque et d’un public trop frileux ?
Il est difficile de savoir précisément le sens de cet album et il aura fallu attendre plusieurs années pour que cette œuvre bruitiste et noise s’impose comme un emblème de l’expérimentation dans le milieu du rock.
Oreilles aventureuses, expérimentation à découvrir !